47 chauffeurs formés pour veiller au grain
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Issus des départements de l’Aveyron, de l’Ariège, de la Haute Garonne, du Tarn, et du Tarn et Garonne, près de cinquante chauffeurs de moissonneuse batteuse, salariés ou adhérents, ont participé fin mars à des formations sur le réglage et l’utilisation des moissonneuses batteuses. Ces sessions ont été organisées par les FDCUMA de chaque département et la FRCUMA Occitanie.
Un public hétérogène en terme d’expérience
Alors que certains n’ont jamais conduits ces engins, d’autres ont 10 campagnes de moisson derrière eux mais tous étaient là pour en savoir plus, avec une envie d’apprendre et de faire mieux.
Un déplacement optimisé
Eric Canteneur, conseiller machinisme à l’Union des Cuma des Pays de Loire, basé en Vendée, est intervenu sur 4 journées successives, il n’a pas fait le déplacement pour rien !
Lors de ses interventions, il a su interpeller les participants, alternant séquence en salle le matin et échanges autour d’une machine l’après-midi. Il pose le décor : « Il faut bien connaître les pièces en mouvements et le flux de la récolte, ceux sont des préalables pour comprendre le fonctionnement global de la machine et l’incidence des réglages que l’on va faire ».
Rappel des points de vigilance
Il faut d’abord être vigilant sur les montages des machines, l’adaptation des coupes, le niveau d’équipement, le type de contre-batteur…. Cela a bien souvent des conséquences sur l’alimentation de la machine, l’état du batteur et au final, sur la performance du chantier.
De même, pour les réglages, quand on veut limiter les pertes, on retrouve parfois des grains cassés, source de développement de moisissures et de mycotoxines. « A vouloir trop limiter les pertes, on peut arriver à casser les beaux grains pour vouloir récolter les petits !! » indique-t-il.
Tout est question de compromis, entre les réglages et leurs interférences. Il faut partir des règles de base, ne pas oublier l’essentiel, et ne pas accorder trop d’importance et de confiance à certains gadgets présents sur les machines. Il faut vérifier l’état du grain dans la trémie, descendre pour visualiser les pertes.

2 moissonneuses de CUMA locales mises à disposition pour 12 agriculteurs et salariés réunis à Marignac-Lasclares

9 salariés CUMA réunis autour de la moissonneuse de la CUMA de Versailles
Un challenge pour les chauffeurs présents
Si le fonctionnement de base de la moissonneuse batteuse n’a pas beaucoup évolué depuis 40 ans. Pour autant, selon les conditions de récolte, les espèces à récolter, l’évolution des variétés et des pratiques culturales, la maîtrise des réglages peut devenir complexe.
Un challenge pour les chauffeurs présents qui sont passionnés, mais aussi parfois sous pression au moment de la récolte. Eric Canteneur a expliqué l’impact des conditions de travail sur le résultat obtenu. « Des problèmes de qualité et des difficultés de réglages sont parfois liés à un manque de maturité des céréales ! » Trop pressés sans doute les agriculteurs, car souvent la fin de saison se passe mieux…
Des conseils ont également été apportés sur le nettoyage et le remisage de la machine, pour éviter les mauvaises surprises lors de la remise en route.

Au hangar de la CUMA de Séverac-le-Château, 12 chauffeurs rassemblés autour de la machine.

14 agriculteurs et salariés CUMA autour de 2 moissonneuses – conventionnelle et à rotor – sur le secteur de Rabastens
Beaucoup d’enseignements à tirer aussi de ces journées, y compris des échanges entre les chauffeurs, du partage d’expériences. Même les chauffeurs les plus expérimentés ont appris et apprécié cette journée, reste à mettre en pratique lors des prochaines campagnes.
Cette formation pourra être reproposée sur les départements à condition de réunir des groupes. N’hésitez pas à prendre contact avec votre FD.
Cet article a été co-écrit par les 4 FDCUMA