Journée sur le tri, stockage et conditionnement des légumes secs : un succès retentissant pour la journée de la FDCUMA 31

Journée évènementielle sur le tri, stockage et le conditionnement des légumes secs : un succès retentissant !

La FDCUMA 31 a eu le plaisir d’organiser une journée dédiée aux légumes secs qui s’est tenue sur l’unité de tri récemment construite chez Florent Castex, agriculteur commingeois à Blajan.

Les CUMA tarnaises de Monestiés et TERA étaient invitées pour partager leurs expérience en matière d’organisation collective d’un activité tri mobile : conventionnelle avec salarié pour la Cuma de Monestiés et réservée aux exploitants AB pour la CUMA TERA

Cet événement a rassemblé divers acteurs clés du secteur agricole : des constructeurs, des organisations professionnelles agricoles, des structures commerciales collectives, ainsi qu’un grand nombre d’agriculteurs, principalement membres du réseau Cuma.

La journée a été marquée par de nombreux intervenants qui ont partagé leurs connaissances et expériences, sans oublier les démonstrations pratiques des trieurs de PETKUS et MEYER. Ces présentations ont permis d’observer les technologies de pointe utilisées pour le tri des légumes secs et des céréales. Ces moments ont été un lieu d’échanges avec les représentants qui ont su répondre à toutes les interrogations.

Cet événement a également permis d’aborder les défis que pose la culture des légumes secs, tant au niveau de la production que du tri, du stockage et de la commercialisation. Plusieurs points clés ont émergé lors des discussions :

• De nombreux agriculteurs expriment des craintes face à la culture des légumes secs, principalement en raison de la méconnaissance de l’itinéraire technique et des débouchés potentiels. Les rendements semblent aléatoires, et les problèmes tels que la bruche demeurent une préoccupation constante.
• La commercialisation reste floue pour beaucoup, tout comme les enjeux liés au triage des récoltes. La logistique de collecte et de tri peut s’avérer complexe. Les freins à la commercialisation des légumes secs sont également significatifs. Une structuration en amont est cruciale : il faut identifier les points de vente, créer une identité de marque et concevoir un packaging adapté. La distance représente aussi un défi, entraînant des pertes de temps et des complications logistiques. De plus, l’ensachage des produits est une tâche chronophage.

Cependant, les avantages de la culture des légumineuses sont notables. Cette pratique nécessite peu de désherbage et laisse un reliquat d’azote dans le sol, contribuant à sa fertilité et à sa durabilité. Ces bénéfices pourraient encourager une adoption plus large des légumineuses, à condition de surmonter les craintes identifiées, notamment par le biais du Groupement d’Intérêt Économique et Environnemental (GIEE DEFILE).

Le tri des légumes secs est essentiel pour garantir qualité et compétitivité, mais il présente de nombreuses problématiques. Le réglage des trieurs, en particulier celui du trieur optique, est pointu et nécessiterait un personnel qualifié. Dans le cas d’un tri effectué sur place avec un trieur mobile, l’installation demande du temps et une logistique importante pour l’acheminement et le stockage. Cependant, des solutions existent, comme faire appel à des coopératives d’utilisation de matériel agricole (Cuma), permettant d’obtenir des tarifs compétitifs et un réglage optimal de la machine, tout en assurant une autonomie totale de la production à la commercialisation.

Commercialiser directement ses propres produits permet de gagner en indépendance et de renforcer son identité, offrant ainsi une visibilité accrue auprès des consommateurs, tout en garantissant des tarifs compétitifs et une marge plus élevée. La Chambre d’Agriculture accompagne cette transition, avec l’animation de dispositifs comme les Projets Alimentaires Territoriaux (PAT) et Plan Climat ou encore les projets LEADER (Liaison entre Action de Développement de l’Economie Rurale), soutenant les producteurs vers des pratiques plus durables et éthiques.

La FDCUMA 31 remercie Florent CASTEX, la Mairie de Blajan, la communauté des communes de la 5C, le Parc Naturel Régional Comminges Barousse Pyrénées, la Chambre d’Agriculture 31, le Conseil départemental de la Haute-Garonne, l’association MILPAT, le GIEE DEFILE, le projet Coterra de l’INRAE, Agrodoc, OCC Bio Graines, Petkus, Meyer, la Cuma de Monestiès, la Cuma TERA 81, La Brique Rose, la SCIC L’Odyssée d’Engrain et les participants pour leur enthousiasme et leur engagement. Ce type d’événement contribue à promouvoir les pratiques agricoles durables et à sensibiliser sur la valorisation des légumes secs.